
La tête dans les étoiles.
Le mois d'août est traditionnellement en France celui de la manifestation "La nuit des étoiles". Les Perséides sont un essaim de météores visibles dans l'atmosphère terrestre, constitué de débris de la comète Swift-Tuttle et dont la taille est comprise entre celle d'un grain de sable et celle d'un petit pois. Chaque année, les étoiles filantes des Perséides apparaissent dans le ciel nocturne d'août. Le maximum pour 2020 en France est prévu dans la nuit du 12 au 13 août. L'absence de lune avant 1 h 30 du matin est particulièrement propice aux observations puisque le ciel est bien noir et les étoiles filantes bien visibles.
Mais le mot "étoile", depuis toujours, n'a pas le même sens pour tous : astre, carrefour, vedette, destinée, ballerine, étoile de mer... Entre la version des musiciens, jamaïcain comme Bob MARLEY ou français comme Jean-Philippe RAMEAU, celle des poètes François COPPEE, Stéphane MOYSAN ou Jacques BREL (reprise par les chanteurs d'opéra Placido DOMINGO (né en 1941) et José VAN DAM (né en 1940)), celle de l'écrivain Alex HALEY, celle chantée par Tino ROSSI, quelle est celle qui vous inspire aujourd'hui ?
Les vrais amis sont comme des étoiles ; vous ne pouvez les reconnaître que lorsqu'il fait sombre autour de vous.
Bob Marley (1945-1981)
Un vent léger,
Tard le soir,
La danse des ombres.
En regardant le ciel,
Je ne sais plus
Pourquoi j'étais en colère.
Nuit des étoiles filantes
Moi aussi, sur Terre,
Je ne suis que de passage.
Perséides de Stéphane MOYSAN (né en 1979)
Les grands parents saupoudrent de la poussière d'étoiles sur la vie de leurs petits enfants.
Alex HALEY (1921-1992)
Dans les nuits d'automne, errant par la ville,
Je regarde au ciel avec mon désir,
Car si, dans le temps qu'une étoile file,
On forme un souhait, il doit s'accomplir.
Enfant, mes souhaits sont toujours les mêmes :
Quand un astre tombe, alors, plein d'émoi,
Je fais de grands vœux afin que tu m'aimes
Et qu'en ton exil tu penses à moi.
Etoiles filantes de François COPPEE (1842-1908)
L'ignorance est la nuit de l'esprit, et cette nuit n' ni lune ni étoiles.
Proverbe chinois
Rêver un impossible rêve
Porter le chagrin des départs
Brûler d'une possible fièvre
Partir où personne ne part
Aimer jusqu'à la déchirure
Aimer même trop même mal
Tenter sans force et sans armure
D'atteindre l'inaccessible étoile
Telle est ma quête
Suivre l'étoile
Peu m'importent mes chances
Peu m'importe le temps
Ou ma désespérance
Et puis lutter toujours
Sans question ni repos
Se damner
Pour l'or d'un mot d'amour
Je ne sais si je serai ce héros
Mais mon cœur serait tranquille
Et les villes s'éclabousseraient de bleu
Parce qu'un malheureux
Brûle encore bien qu'ayant tout brûlé
Brûle encore même trop même mal
Pour atteindre à s'en écarteler
Pour atteindre l'inaccessible étoile.
La quête de Jacques BREL (1929-1978)
Ô nuit, qu'il est profond ton silence
Quand les étoiles d'or scintillent dans les cieux
J'aime ton manteau radieux
Ton calme est infini, ta splendeur est immense.
Ô nuit, toi qui fais naître les songes
Calme le malheureux qui souffre en son réduit
Sois compatissante pour lui
Prolonge son sommeil, prends pitié de sa peine
Dissipe la douleur, nuit limpide et sereine.
Hymne à la nuit de Jean-Philippe RAMEAU (1683-1764)
Tant qu'il y'aura des étoiles
Sous la voûte des cieux
Y'aura dans la nuit sans voile
Du bonheur pour les gueux.
Nous les gars sans fortune
Nous avons nos trésors,
Seul un rayon de lune
Vaut le plus beau décor.
Ici à la belle étoile,
On s'ra toujours heureux
Tant qu'il y'aura des étoiles
Sous la voûte des cieux.
Chanson écrite par André HORNEZ (1905-1989) et créée en 1936 par Tino ROSSI (1907-1983)
A la suite de toutes ces interprétations, quelle est la mienne ? Le moment est venu de prendre ma plume (ou mon clavier d'ordinateur) pour déclarer ma flamme à mon étoile préférée ! Voici donc la consigne du jour : dès que je prononce le mot étoile je (re)pense à...
Bonne écriture, bonnes lectures !
A mercredi prochain.